Le collège occitan Léon-Cordas ne sera bientôt plus à
l’étroit
Article de Yannick Povillon paru dans le Midi-Libre du
01/06/2013
Le chantier débutera bientôt dans les 2 000 m2 de bâtiments
situés dans ce parc arboré. (B. C.)
Dire que le déménagement du collège occitan Léon-Cordas est
ardemment désiré relève de l’euphémisme. Cet établissement bilingue laïque et
privé (l’un des deux seuls collèges français-occitan de France, avec celui de
Pau) attend ce jour depuis très longtemps.
À l’étroit dans son bâtiment du quartier de La Valsière, à
Grabels, il pourrait être transféré d’ici dix-huit mois à Euromédecine, à
quelques pas de l’actuel emplacement : dans les anciens locaux de la MGEN,
rachetés 2,6 M€ par le conseil général de l’Hérault, en 2010. Situé au 657 rue
de la Croix-Verte, cet immeuble indépendant, au cœur d’un jardin arboré,
présente plus de 2 000 m2 de locaux.
Le grand luxe pour les 83 collégiens Léon-Cordas. "À la
rentrée prochaine, il est prévu d’accueillir une centaine d’élèves. Là où nous
sommes, on s’attend à une période difficile, ce qui rend ce déménagement très
attendu", explique le chef d’établissement Patrick Albert. Le président de
l’association du collège, Paul Asencio, parle "d’événement majeur".
Tous deux seront heureux d’apprendre que le futur collège sera dimensionné pour
225 élèves. "On pourra doubler chaque niveau", se félicite Paul
Asencio.
Pierre Maurel, en charge des collèges au Département, a
rendu ce vœu possible : "Cela relève des engagements du conseil général en
faveur de la langue occitane. Nous avons fait l’acquisition des locaux pour une
mise à disposition future en espérant que tout sera prêt pour la rentrée
2013." Ce qui paraît assez peu probable car les travaux d’aménagement (535
000 € HT) n’ont pas encore commencé. Ils prévoient de transformer les anciens
locaux de la mutuelle en classes générales et spécialisées avec une salle
polyvalente, des locaux administratifs, un réfectoire et même un pensionnat
pour, à terme, 80 élèves. Le collège Léon-Cordas s’inscrira alors "dans la
droite ligne des calendretas". Seul manquera le maillon du lycée, sur
lequel planche le conseil régional. L’histoire de l’éducation occitane est donc en marche.
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